En pleine revision. ( Katy )

Katy était de nouveau partie dans des rêveries les plus pronlongées. Elle repensait à la vie, à la mort. Dans la vie, tout trompait, tout mentait, tout faisait souffrir et pleurer. Où trouver un peu de repos et de joie ? Dans une autre existence sans doute. Quand l'âme était délivrée de l'épreuve de la terre. L'âme ! Katy se mit à rêver sur cet insondable mystère, se jetant brusquement en des convictions poétiques que d'autres hypothèses nonmoins vagues renversaient immédiatement. Où donc était maintenant l'âme de son père ? L'âme de cette personne qui lui avait infligé tant de souffrances. Tout se concentrait autour de lui. Il était mort, parti il y a déjà un bon moment, il était loin, très loin de sa fille mais il semblait si près... Où était donc cette âme ? Très loin peut-être. Quelque part dans l'espace ? Mais où ?! Evaporée comme un invisible oiseau échappé de sa cage ? Rappelée à Dieu ? Ou éparpillée au hasard des créations nouvelles, mêlée aux germes près d'éclore ? Très proche peut-être ? Dans ce manoir ! Et brusquement, Katy crut sentir un souffle l'effleurer, comme le contact d'un esprit. Son père était peut-être là... Il attendait de la voir pleurer, il attendait de la vir souffrir encore plus qu'elle ne le faisait déjà. L'associable Katy qui se montrait si forte, se montrait si dure, infaillible. Elle pleurait, parce qu'au fond c'était un enfant, une faible petite créature. Tout cela à cause de cet homme. Elle le détestait toujours autant, ne serais-ce plus. Jamais elle n'avait compris comment quelqu'un pouvait chérir une personne comme lui. Mais la vie est pleine de mystères, Katy ne le savait que trop bien. Qu'en était-il de la mort ? Trouverait-elle ce repos qu'elle cherchait depuis des années dans l'au-delà ? Mais si elle mourait, où irait son âme ? Ce mystère trottait dans sa tête depuis un bon moment... Lorsqu'on nait on ne se souvient pas de ce qu'on était avant. Plus on vieillit plus on oublie. Trouverez-vous une seule personne qui se rappelle de sa vie ? De toute sa vie ? Non, il n'y a personne qui sache ce qu'il a fait depuis sa naissance. C'est impossible. La mémoire ne peut pas tenir toutes ces informations. On ne peut pas se rappeler si nos parents nous ont fait tomber sur la tête quand on était petits. Incroyable, ce que la vie peut-être complexe. La mort le sera autant ? Katy se demande si on ne va pas dans un monde à l'envers lorsqu'on meurt. Elle se demande si on ne se retrouve pas sur un bateau d'abord, avec des jumelles au travers desquelles on peut voir les vivants, les gens qu'on a abandonné. Elle se demande si ce bateau mêne à un monde parallèle où tout le monde est immortel, où les gens ne peuvent que rajeunir. Que tout se passe à l'envers et que lorsqu'une personne en revient à l'âge de deux jours, elle est renvoyée sur terre pour naître dans une nouvelle vie sans se rappeler de la précédente. Peut-être est-ce possible. En tout cas, si ça se passe comme ça après la mort, Katy espère qu'elle ne mourra pas avant au moins quarante ans. Le temps que John Patterson soit renvoyé sur terre. Peut-être que ce dernier l'observe au travers de jumelles de la où il est. Qui sait ? En tout cas, ce mystère en restera toujours un car, quoi qu'il arrive, à la naissance on ne se rappelle plus de rien. Si on se réincarne en quelqu'un d'autre sans se rappeler de quoi que ce soit, comment fait-on pour savoir ce qu'il y a après la vie ? On ne peut pas le savoir. Cruelle vie. Les suicidaires en savent-ils quelque chose ? Se suicident-ils pour cela ou sont ils simplement idiots ? Katy est encore dans son dortoir à se poser des questions sur cela. Elle s'ennuie. Elle se demande ce qu'elle pourrait bien faire dans ce château mis à part s'ennuyer et regarder ces couples pathétiques, ces groupes d'amis désespérants. Ils sont tous cons, on ne peut faire confiance à personne; Tout le monde trompe, tout le monde ment, tout le monde fait souffrir et pleurer. C'est pas beau, mais c'est comme ça. Quand on demande parquoi, on nous répond que c'est la vie. Quelle phrase débile est-ce. Katy hait cette phrase. Mais pas autant qu'elle ne hait John Patterson. Il est mort, IL EST MORT ! Pourquoi ne fout-il pas le camp ? Pourquoi est-il toujours omniprésent ? Pourquoi a-t-il existé ? Pourquoi a-t-il fait ça ? Pourquoi ? Pourquoi... Ces questions, tout comme des milliards d'autres questions resteront sans réponse. Personne ne le saura jamais, il est mort. Dieu seul le sait, mais où est-il lui ? Communique-t-il avec nous ? L'entend-t-on lorsqu'il nous adresse la parole ? Qui peut nous le dire ? Ceux qui disent avoir vu des anges sont pris pour des fous. Ceux qui disent communiquer avec les esprits sont pris pour des dérangés. C'est pas logique. Tout le monde aimerait pouvoir parler aux morts. Tous sauf Katy. Elle ne veut pas leur parler, elle veut qu'ils disparaissent à jamais. Elle ne veut personne à rester ! Et surtout pas John... John Patterson. Pourquoi toujours lui ? Pourquoi toujours ce nom ? Ne peut-elle pas l'oublier ? Non ! Bien sur que non ! Elle n'en a pas le droit, elle est obligée de penser toujours à lui. Ce n'est pas juste, ce n'est pas normal. Jade, Lindsay et Nathan n'en souffrent pas eux. Eux ils n'y pensent qu'à cause d'elle. A chaque fois qu'elle a un bleu quelque part, tout le monde sait pourquoi. Ces hématomes qui reviennent au moindre petit choc. Tous savent pourquoi elle les a au manoir Patterson. Par contre, au chateau, personne n'est au courant. Personne ne sait ce qu'elle a eu à endurer. Personne ne sait quel genre d'homme était son père. Il y avait des rumeurs qui couraient dans Poudlard comme quoi c'était Katy qui avait tué son père. Que d'idioties. Les gens parlaient sans savoir ce qu'ils disaient. Ils pensaient savoir, cette version là leur plaisait. Mais ils se trompaient, et pas qu'un peu. Ce n'est pas normal, ce n'est pas bien. Les gens ne disent que ce qu'on leur dit, en déformant tellement de paroles.

Ennuyée de rester dans son dortoir à penser à tout et à rien, Katy quitta cette pièce. Cette pièce où seules Isabella et Katy dormaient. Elles étaient censés être à quatre, mais elles étaient si associables, si cruelles, si diaboliques et Katy était si machiavélique qu'elles avaient toutes demandé à changer de dortoir. Elles se supportaient entre-elles. Parce que chacune respectait les silences de l'autre. C'est-à-dire qu'aucune des deux filles ne parlait jamais. Katy quitta le dortoir après avoir rangé ses affaires qui trainaient. Elle avait mit un pantalon blanc et un chemisier noir. Elle aimait bien ces vêtements. Elle quitta la salle commune, ainsi que les cachots. Ne sachant où aller, elle se balada dans les couloirs de tous les étages et jetta des Levicorpus au hasard. Quelques élèves se retrouvaient suspendus dans les airs. katy regrettait de ne pas pouvoir les faire souffrir encore plus. Mais elle était préfète, il fallait se retenir. Arrivée au quatrième étage, elle mit les pieds dans la bibliothèque, endroit où elle n'allait JAMAIS ! Elle s'assit en face d'un garçon qu'elle ne connaissait pas, visiblement pas un Serpentard ni un Gryffondor.

Le jeune garçon ne lui disait rien, rien du tout. Elle avait peut-être entendu parler de lui un jour, mais n'avait pas relevé ce qui ce disait. Elle ne se fiait jamais à ce que les gens lui disaient, elle préférait se forger son propre opinion. Jamais elle n'écoutait ce qu'on lui disait de toute façon. Elle ne se souvenait déjà plus de quoi elle avait parlé avec le directeur qui l'avait faite venir dans son bureau. Elle savait qu'elle lui avait promis quelque chose, mais quoi ? De toute manière, cela n'importait que peu. la jeune fille n'appréciait pas se retrouver en compagnie non souhaitée, là elle ne pouvait pas se plaindre, c'était elle qui s'était installée là. Derrière la bibliothèque il y avait une fille qui les observait, Katy lisait la jalousie dans ses yeux, mais la Pouffsoufle qui les regardait ne semblait pas voir que Katy la regardait. Cette dernière sortit sa baguette et lui jetta un crache limaces. Cela lui apprendrait à observer les gens, à les espionner. Katy n'aimait pas ces comportements de groupies. Elle avait envie de toutes les éliminer, ces filles incapables de tenir leur langue pendant plus de trente seconde. Ce qui l'énervait le plus, c'était ces filles qui tombaient amoureuses si facilement, et toutes du même garçon. Katy n'aimait personne elle, elle préférait rester seule, seule dans le château, seule dans l'existence. Jamais elle n'avait aimé un garçon, par contre elle avait réussi à les faire l'aimer, pour ensuite les rejetter comme des ordures. Elle faisait souffrir les hommes comme elle avait souffert elle. Mais ça ne lui plaisait plus autant. Parce qu'elle avait des migraines, et pendant ces migraines c'était John qui revenait, John qui la harcelait. C'était lui qui monopolisait toute ses pensées, il était omniprésent. Mais il n'avait pas le droit. Ce n'était pas en son droit de faire souffrir la jeune fille comme cela. Il était mort, il devrait disparaître. Mais visiblement son âme n'était pas partie, ce qui répugnait Katy. Cette dernière posa son poing sur la table, un poing qu'elle tenait fermement fermé. De toutes ses forces. Elle ne voulait pas frapper sur la table, elle n'était pas violente, juste nerveuse. Le garçon qui se trouvait en face d'elle constata qu'elle était à Serpentard, pourtant elle n'avait pas son blason. Perspicace...

Katy :: « Quelle perspicacité... »

Il regarda Katy dans les yeux, celle-ci eut un sourire en coin, mauvais signe. Elle luttait intérieurement, elle n'en avait pas envie. Elle ferma les yeux, durant au moins trente secondes, et prit une grande inspiration. Lorsqu'elle les rouvrit elle vit que le garçon n'avait pas les mêmes yeux, ce n'était pas pareil... Il y était, il s'y trouvait à nouveau. Mais rien qu'une fraction de seconde. Il s'en allait ? Partirait-il a jamais ? Elle l'espérait, l'espoir fait vivre non ? NON ! L'espoir détruit tout, TOUT ! Plus rien ne reste, non rien... Ce n'est pas juste, la vie est injuste. Surtout pour Katy, cette jeune fille qui semble si fragile, mais après tout ce qui lui a été infligé, elle n'en était sortie que plus forte. Elle ne méritait pas ce qui lui avait été infligé, elle ne l'avait pas demandé. Katy était méchante, le jeune garçon lui avait lancé un regard bien-veillant. Elle l'avait vu, elle n'était pas aveugle. Mais son ton froid ne partait pas. Elle était toujours aussi froide et répondait si sèchement. Elle ne parlait qu'un minimum, ce qui pouvait faire penser à la personne en face qu'elle ne voulait pas parler, c'était le cas en quelque sorte, elle n'aimait pas qu'on lui parle. Le seul moment où elle parlait, c'était lorsqu'elle chantait, seule dans une pièce, sa guitare sous le bras. C'était le seul moment où elle alignait plus de cinq mots dans une phrase, le seul moment où son ton n'était pas aussi froid, le seul moment où elle était... Agréable à entendre.

Katy :: « Serdaigle ? »